Avec les fics que je poste, je dois passer pour une grosse yaoïste XD...... En tout cas, voilà une fic tirée du manga PoT que j'ai faite il n'y a pas très longtemps.
Une simple partie de billard……
Manga: Prince of Tennis
Genre: shônen-aï, pov-interdit aux moins de 12 ans (?)
Pairing: Shishido x Ootori
En raison du voyage de mes parents aux sources thermales, je passe le week-end chez Shishido-san. Malgré le fait que nous soyons bons amis, je n’étais encore jamais entré chez lui, et encore moins dans sa chambre! C’est peut-être pour cela que je suis un peu gêné d’être actuellement assis sur son lit, en train d’observer ses affaires. Ca m’étonne un peu de mon sempai mais tout est très bien rangé, aucun vêtement ne dépasse de la commode, les livres et les cahiers sont tous parfaitement alignés, et les placards tous fermés. Seule une raquette est sortie de sont étui et quelques balles roulant sur le sol brisent cet ordre parfait.
Je décide de me lever pour prendre un livre au hasard dans la bibliothèque, Shishido-san ne devrait plus tarder à revenir avec les boissons pour lesquelles il s’est absenté mais, je n’arrive pas à rester assis à rien faire, il faut que je trouve quelque chose pour m’occuper ou je sens que je vais mourir d’impatiente, c’est comme si depuis le départ de mon sempai, le temps s’était mis à ralentir dans cette pièce.
Au moment où j’allais me saisir d‘une quelconque revue de tennis, Shishido-san entre dans la chambre portant un plateau contenant une carafe de jus d’orange, ainsi que deux verres. Il pose le tout sur son bureau, remplie un verre et me le tend en arborant un magnifique sourire. Je rougit et laisse échapper un timide merci. Mon cœur se serre, je n’arrive même plus à regarder mon ami en face, mes yeux sont rivés vers mon jus d’orange que je n’arrive même pas à commencer à boire à cause du nœud présent dans mon estomac. Je me demande ce qu’il m’arrive, pourquoi mon sempai me trouble t’il autant?
Je n’ai pas le temps de répondre à cette question car mon sempai m’en pose une autre: « Ca ne te tenterait pas de faire une partie de billard plutôt que de rester ici?
-Il y a une table de billard ici?
-Oui, dans le salon, j’y joue souvent avec mon père
-Je veux bien faire une partie mais je n’ai jamais joué au billard…..
-Pas grave, je vais t’apprendre comment on joue! Prends ton verre et suis-moi dans le salon. »
J’exécute les ordres de mon sempai et le suis dans le salon, au milieu s’y trouve la fameuse table de billard. Shishido-san y pose les boules, me tend une queue et me dit: « Tire un coup pour voir .
-Tu ne veux pas me montrer une fois comment on fait avant?
-Je préfère que tu le fasses une fois sans que je ne te dise rien et je te dirai ce qui ne va pas ensuite.
-D’accord. »
Je pose mon verre sur la table la plus proche pour pouvoir me saisir des deux mains de la queue de billard. Ma concentration est maximale, et lorsque je me sens prêt, je tire de toutes mes forces sur la petite boule blanche, qui se met alors à rouler à une vitesses faramineuse vers le tas de boules qui sont devant elle, celles-ci s’éparpillent un peu partout sur la table et même en dehors, mais aucune ne réussit à atteindre l’un des trous. Je rougis et ne peux retenir un soupir devant un spectacle si pitoyable. Shishido-san pose une main sur mon épaule, ce qui a pour effet de me faire me retourner vers lui. Il me dit: « Tu as l’air déçu mais en fait, ton coup n’était pas mal du tout! Tu as tiré un peu fort et manque de précision, mais tu devrais vite pouvoir arranger ça en t‘exerçant un peu! Réessaye, laisse les boules dans leur position actuelle et cette fois-ci, c’est moi qui contrôlerai tes mains pour que tu assimile bien le mouvement qu‘il faut que tu fasses.
-Merci beaucoup Shishido-san! »
Je me retourne donc vers la table et me positionne pour mettre la boule violette dans le trou situé dans le coin en haut à gauche. Shishido-san se met ensuite derrière moi et glisse ses bras autour de mon torse pour pouvoir contrôler le mouvement des miens. Ses mains se saisissent doucement de miennes, ce qui n’est pas désagréable. Il me susurre tendrement à l’oreille: « Reste détendu, je vais te diriger mais il faut que tu restes quand même concentré sur ce que tu fais car sinon ça ne marchera pas.
-Je vais faire de mon mieux!
-J’en suis convaincu. C’est bien la boule violette que tu vise?
-Oui.
-Allons-y alors! »
C’est comme si une fusion, s’était produite entre nous, Shishido-san fait avancer la boules blanche à l’aide de mes bras, le mouvement et nette et précis, ce qui permet à la boule violette d’être envoyée tout droit dans le trou que nous visions. Shishido-san lâche mes bras, je me retourne vers lui et m’écris: « Ca a marché! Elle est rentrée dedans!
-Bien sûr, je t'ai bien dit tout à l’heure qu’il n’y aurait pas de problème. Aurais-tu douter de moi?
-Non, jamais…c’est plutôt de moi que je doutais, mais j’ai confiance maintenant, grâce à toi Shishido-san!
-Ca me rassure. Essaye de faire la même chose sans moi maintenant!
-Quoi?! Mais.....
-Pas de mais, on ne pourra pas faire de partie si je dois toujours être derrière toi, et je suis certain que tu t'en sortiras très bien sans moi.
-Je vais faire de mon mieux Shishido-san!»
Je me remets donc en position pour tirer. Je suis aussi concentré que la dernière fois, voir encore plus. Même si elles ne sont plus sur les miennes, je ressens encore la présence des mains de Shishido-san, et lorsque je tire enfin, je repense à mon précédent mouvement executé avec lui. La boule blanche n'est pas trop rapide mais touche avec précision la boule que je visais et celle si entre avec facilité dans le trou le plus proche. Je me jette au cou de Shishido-san puis m'exclame: «J'ai réussi! J'ai réussi!»
Je me rends compte que je suis quand même très proche de mon semapaï et que ça la gêne peut-être et m'écarte donc rapidement de lui. Je m'excuse, le regard fixé sur la table de billard: «Je suis désolé Shishido-san, je n'aurais pas dû te sauter dessus comme ça, mais j'étais tellement content d'avoir réussi que je n'ai pas pu contrôler ma joie.
-Mais qu'est-ce que tu racontes Choutarou?!»
Je redirige mon regard vers mon sempaï, il a le visage tourné vers le seul et se tient le bras gauche comme si celui-ci le faisait souffrir, puis reprend la conversation: «Si tu penses que ça m'a géné que tu te sois jeté sur moi, et bien tu te trompes. Si tu m'avais embrassé, je ne dis pas le contraire, mais ça n'a rien d'anormal que des amis se serrent l'un contre l'autre.» Il marque une pause puis reprend, en me regardant cette fois-ci: «Tu n'avais pas l'air très bien tout à l'heure, c'est pour ça que je t'ai proposé de jouer au billard, j'ai pensé que ça te détendrait et je suis cont.....»
Cette soudaine interruption de mon sempaï est due aux larmes que je ne peux plus contenir et qui commencent à couler sur mon visage. Shishido-san serre son bras avec encore plus de force qu'avant et dit: «Choutarou! Qu'est-ce qui t'arrive? Tu as mal quelque part? tu te sens mal? j'ai dis quelque chose qui t'a blessé?
-Non, c'est juste... c'est juste que...... je.... je... je crois que je.. que je....»
Les mots n'arrivent pas à sortir, mon cœur se serre, j'ai l'impression d'être au bord de l'agonie. Maintenant j'en suis sûr, j'aime Shishido Ryoh! Je sais que ce n'est pas normal pour un garçon d'en aimer un autre mais les sentiments que j'éprouve envers Shishido-san sont tellement forts que je ne peux pas les contrôler, l'amour a pris le dessus sur la raison. Ca m'a fait si mal lorsqu'il m'a dit que ça l'aurait sans doute dérangé que je l'embrasse, alors qu'à l'heure actuelle c'est la chose que je souhaiterais le plus faire en ce bas monde. Juste au moment où ces horribles pensées m'envahissent, Shishido-san me tire par mon collier et rapproche ses lèvres aux miennes pour me donner un délicieux baiser. Mes larmes continuent de couler mais elles ne sont plus douloureuses, au contraire. Nos langues s'enlacent, je sers le rebord de la table de toutes mes forces. Jamais je n'ai vécu un moment aussi agréable, jamais je n'ai été aussi heureux, même lorsque j'ai été nommé titulaire, même lorsque j'ai gagné mon premier match, ce que je vis en ce moment et encore mieux.
Nos lèvres se séparent, un silence s'installent entre nous, mais Shishido-san le brise:«Excuse-moi, je n'aurais pas dû faire ça, je t'ai même dit que ça me dérangerait si tu le faisait, mais la vérité est que je meurs d'envie de t'embrasser depuis des jours. Seulement, je ne savais pas si tu en avais envie toi aussi, mais en te voyant pleurer, j'ai compris que tu partageais le même souhait que moi, ai-je tort?»
Je sers Shishido-san de toutes mes forces, en lui disant: «Non, tu as raison, je t'aime plus que tout Shishido-san. C'est pour cela que j'allais mal, je me demandais ce qui m'arrivait, j'avais peur de mes sentiments. Maintenant, tout va bien, je sais que je t'aime et que tu m'aimes aussi. S'il te plaît, embrasse-moi encore Shishido-san.»
Je m'assois sur la table, le beau châtain m'offre un baiser encore plus passionné que le précédent. Contrairement à la première fois, mes mains ne sont plus accrochées à la table mais enlacent le dos de mon partenaire. Quant aux siennes, l'une s'accroche à mon dos et l'autre est pausée en dessous de ma mâchoire. Ce moment de bonheur extrême dure très longtemps et n'ai interrompu que part la sonnerie du téléphone. Shishido-san veut le laisser sonner mais je le force à aller répondre, je ne voudrais pas qu'il rate un message important à cause de moi. Pendant qu'il est allé répondre, je ramasse les boules tombées à terre lors de mon premier tir. Shishido-san arrive avant qu'elles soient toutes rangées et me dit: «C'était mes parents, ils vont rentrer tard ce soir alors on doit se débrouiller pour manger. Soit on va au resto, soit je nous prépare un truc.
-Je préfère que tu prépares quelque chose!
-Je ne sais pas si ça sera mangeable, mais si c'est ce que tu veux, ça ne me dérange pas de faire la cuisine.
-Ne dis pas ça Shishido-san, je suis sûr que tu vas faire quelque chose de délicieux, et je t'aiderai de mon mieux pour que ce soit parfait!
-Hors de question! Je veux bien faire la cuisine, mais je refuse que mon invité la fasse aussi! Tu devrais continuer de t'entraîner à jouer au billard car nous feront une vraie partie après manger et je ne te ferai aucun cadeau!», après avoir prononcé ces derniers mots, mon sempaï sort du salon pour aller dans la cuisine. Quant à moi, j'écoute ses conseils et m'entraîne au billard avec acharnement, je n'ai pas envie de passer encore une fois pour un nul devant Shishido-san!
Après environ une demi-heure passée à m'entraîner, Shishido-san vient me chercher pour aller dîner. A la cuisine, un plat de sobas nous attend. Je dis à mon sempaï: «J'adore les sobas, ça a l'air délicieux!
-Goutte avant de donner ton avis, je ne voudrais pas te causer une mauvaise surprise.»
Nous nous asseyons autour de la table, nous servons, puis commençons à manger, il y a même du thé pour accompagner le repas! A peine ai-je avalé une bouchée que je m'écris: «Je ne m'étais pas trompé, c'est délicieux Shishido-san!» Ces mots font rougir mon sempaï, c'est la première fois que je le vois intimidé de cette manière. Il me répond: «Ce n'est rien d'extraordinaire....
-Peut-être, mais l'important est que ce soit bon!
-Arrête de dire n'importe quoi et mange!»
Le reste du repas se fait en silence. Je mange mes sobas sans porter un regard à Shishido-san. J'ai l'impression qu'il m'observe, ça me met un peu mal à l'aise, mais je n'ose pas vérifier si c'est vraiment le cas. Je ne relève la tête qu'au moment où mon bol est totalement vide et découvre avec étonnement que Shishido-san n'a quasiment pas touché au à ses pâtes et a le regard fixé sur moi. Je me lève presque de ma chaise et dit d'un ton inquiet: «Shishido-san! Tu n'as presque rien mangé!»
Il me répond avec un sourire malicieux: «Tu te trompes, j'ai beaucoup mangé.
-Hein?
-J'ai passé mon temps à te dévorer du regard!»
Cette fois-ci, c'est moi qui rougis. Je ne m'étais pas trompé, Shishido-san était bien en train de me regarder pendant que je mangeais. Je bois un peu de thé pour essayer de me calmer, mais mon sempaï me sort: «Tu sais qu'en ce moment, j'ai vraiment envie de te manger, et pas que du regard....» A ces mots, je recrache tout le thé que j'ai dans la bouche en direction de mon bol. Shishido-san se met à rire et me dis: «T'es mignon Choutarou, j'arrive à te faire marcher trop facilement!
-C'est pas sympa de te moquer de moi, Shishido-san.»
Le beau châtain se lève et me pose un baiser sur le front, continue de m'en faire partout sur le visage et sur le cou, pour finalement m'en offrir un sur les lèvres. "Je suis pardonné?", me dit-il avec un sourire d'ange. Je ne peux y résister et acquiesce. Il me demande: «Tu as encore faim?
-Non
-Alors va m'attendre dans le salon pendant que je fais la vaisselle.
-Tu ne vas vraiment pas manger?
-Je n'ai pas très faim le soir. Au pire, je pourrai manger tout à l'heure vu que les sobas se consomment froides.
-C'est vrai.»
Une fois la vaisselle faite, Shishido-san me retrouve dans le salon où j'ai placé les boules de billard sur la table prévue à cet effet. Mon sempai me dit: «Honneur au plus jeune, tu commence!
-Tu es sûr que tu ne veux pas commencer, Shishido-san?
-Oui, si je commence, tu ne pourras pas jouer du tout!
-....»
Une fois que Shishido-san m'a fait un topo sur les règles, je me en position pour tirer. je suis aussi concentré qu'avant le repas et suis presque sûr de réussir mon premier coup, c'est par la suite que ça devrait se corser..... Effectivement, mon premier tir réussit à faire rentrer la boule de mon choix dans un trou, le second aussi, c'est encore le cas pour le troisième mais ma quatrième tentative échoue.
«Pas mal Choutarou, mais ça ne te suffira pas pour me battre. Tu ne pourras plus rien faire de la partie à partir de maintenant!», me dit Shishido-san avant de tirer. Il est assis sur le rebord de la table et tient sa queue de façon beaucoup plus classe et assurée que moi. Lorsqu'il tire, la boule blanche part à toute vitesse mais n'en ai pas moins précise car elle permet à trois boules de rentrer dans un trou. Je m'écris: «Sugoi*!
-Je t'avais prévenu que j'étais doué, en plus, je suis en forme aujourd'hui! Dans moins de dix minutes, la partie sera terminée!»
Un peu moins de dix minutes plus tard, toutes les boules sont dans un trou. Je me demande presque si Shishido-san n'est pas encore plus doué au billard qu'au tennis, tellement je l'ai trouvé impressionnant durant cette partie. Le pro du billard s'approche de moi, jusqu'à me coller au rebord de la table et me dit: «Le vainqueur ne mérite t'il pas un cadeau?
-C'est de la triche, tu as plus d'expérience que moi!
-Le perdant voudrait-il un lot de consolation?
-Ca dépend ce que c'est....»
Le châtain me fait basculer en arrière et me plaque sur la table de billard. Ses lèvres se collent aux miennes en un langoureux baiser. A la fin, il me demande ce que j'en pense: «Ca te va ça, comme cadeau?
-Totalement!»
Shishido-san continue de me couvrir de baisers. Ses mains se glissent sous mon tee-shirt et caressent mon torse avec délicatesse. Je fait de même et commence à embrasser mon partenaire sur le coup. je le retourne de façon à me retrouver sur lui et l'embrasse fougueusement. «Voilà donc ma récompense, je n'en attendais pas moins de toi, Choutarou!»
Je couvre mon compagnon de baisers sur sa peau sucrée. Il a les yeux fermés, ses mains sont toujours sous mon tee-shirt, il me sert de toute ses forces. Après avoir exploré chaque millimètre de la peau de son coup avec ma bouche et de son torse avec mes mains, je le retourne à nouveau. Nous sommes chacun sur le côté et nous embrassons jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. A la fin de ce pur moment d'extase, nous nous levons tous les deux de la table. j'ai un peu mal au dos à cause du peu de confort de cette dernière mais je suis surtout très content. Plus la soirée avance, et plus j'ai l'impression d'être en plein rêve. Nous continuons à jouer et à nous en embrasser durant des heures, seule la fatigue réussit à nous arrêter.
Il doit être aux alentours de deux heures du matin, Shishido-san est sur son lui et je suis allongé sur un matelas posé juste à côté. nous discutons de chose et d'autres. Peu à peu, le silence s'installe entre nous, jusqu'à devenir total. Shishido-san doit s'être endormi mais je n'arrive pas à faire de même. Ce doit être parce que j'ai du mal à dormir autre part que dans mon lit, je ne l'avais pas prévu.... Je tourne dans tous les sens, essaye de me détendre, mais rien n'y fait, je ne trouve pas le sommeil! Tout d'un coup, je sens une présence se glisser tout près de moi, Shishido-san est entré sous les draps qui recouvrent mon matelas et me murmure à l'oreille: «Tu n'arrives pas à trouver le sommeil?
-J'ai du mal à dormir autre-part que dans mon lit.
-Si je reste avec toi, tu penses que tu pourras trouver le sommeil?
-Euh.... peut-être...»
Nous nous serrons l'un contre l'autre, j'ai la tête collée contre les cheveux de mon sempaï, et la sienne est posée contre ma poitrine. Je sens le souffle chaud de Shishido-san se briser contre moi à intervalles réguliers, tel une berceuse qu'on me chanterait. Le sommeil m'envahit alors peu à peu et je succombe au bras de Morphée, blotti contre ceux de mon compagnon.
J'espère que la journée à venir sera aussi belle que celle qui vient de s'achever. Mais, il n'y a aucun doute à ça, car je vais encore la passé avec la personne qui compte le plus pour moi.
***Fin***
note: sugoi= super, extraordinaire, etc ...
Une simple partie de billard……
Manga: Prince of Tennis
Genre: shônen-aï, pov-interdit aux moins de 12 ans (?)
Pairing: Shishido x Ootori
En raison du voyage de mes parents aux sources thermales, je passe le week-end chez Shishido-san. Malgré le fait que nous soyons bons amis, je n’étais encore jamais entré chez lui, et encore moins dans sa chambre! C’est peut-être pour cela que je suis un peu gêné d’être actuellement assis sur son lit, en train d’observer ses affaires. Ca m’étonne un peu de mon sempai mais tout est très bien rangé, aucun vêtement ne dépasse de la commode, les livres et les cahiers sont tous parfaitement alignés, et les placards tous fermés. Seule une raquette est sortie de sont étui et quelques balles roulant sur le sol brisent cet ordre parfait.
Je décide de me lever pour prendre un livre au hasard dans la bibliothèque, Shishido-san ne devrait plus tarder à revenir avec les boissons pour lesquelles il s’est absenté mais, je n’arrive pas à rester assis à rien faire, il faut que je trouve quelque chose pour m’occuper ou je sens que je vais mourir d’impatiente, c’est comme si depuis le départ de mon sempai, le temps s’était mis à ralentir dans cette pièce.
Au moment où j’allais me saisir d‘une quelconque revue de tennis, Shishido-san entre dans la chambre portant un plateau contenant une carafe de jus d’orange, ainsi que deux verres. Il pose le tout sur son bureau, remplie un verre et me le tend en arborant un magnifique sourire. Je rougit et laisse échapper un timide merci. Mon cœur se serre, je n’arrive même plus à regarder mon ami en face, mes yeux sont rivés vers mon jus d’orange que je n’arrive même pas à commencer à boire à cause du nœud présent dans mon estomac. Je me demande ce qu’il m’arrive, pourquoi mon sempai me trouble t’il autant?
Je n’ai pas le temps de répondre à cette question car mon sempai m’en pose une autre: « Ca ne te tenterait pas de faire une partie de billard plutôt que de rester ici?
-Il y a une table de billard ici?
-Oui, dans le salon, j’y joue souvent avec mon père
-Je veux bien faire une partie mais je n’ai jamais joué au billard…..
-Pas grave, je vais t’apprendre comment on joue! Prends ton verre et suis-moi dans le salon. »
J’exécute les ordres de mon sempai et le suis dans le salon, au milieu s’y trouve la fameuse table de billard. Shishido-san y pose les boules, me tend une queue et me dit: « Tire un coup pour voir .
-Tu ne veux pas me montrer une fois comment on fait avant?
-Je préfère que tu le fasses une fois sans que je ne te dise rien et je te dirai ce qui ne va pas ensuite.
-D’accord. »
Je pose mon verre sur la table la plus proche pour pouvoir me saisir des deux mains de la queue de billard. Ma concentration est maximale, et lorsque je me sens prêt, je tire de toutes mes forces sur la petite boule blanche, qui se met alors à rouler à une vitesses faramineuse vers le tas de boules qui sont devant elle, celles-ci s’éparpillent un peu partout sur la table et même en dehors, mais aucune ne réussit à atteindre l’un des trous. Je rougis et ne peux retenir un soupir devant un spectacle si pitoyable. Shishido-san pose une main sur mon épaule, ce qui a pour effet de me faire me retourner vers lui. Il me dit: « Tu as l’air déçu mais en fait, ton coup n’était pas mal du tout! Tu as tiré un peu fort et manque de précision, mais tu devrais vite pouvoir arranger ça en t‘exerçant un peu! Réessaye, laisse les boules dans leur position actuelle et cette fois-ci, c’est moi qui contrôlerai tes mains pour que tu assimile bien le mouvement qu‘il faut que tu fasses.
-Merci beaucoup Shishido-san! »
Je me retourne donc vers la table et me positionne pour mettre la boule violette dans le trou situé dans le coin en haut à gauche. Shishido-san se met ensuite derrière moi et glisse ses bras autour de mon torse pour pouvoir contrôler le mouvement des miens. Ses mains se saisissent doucement de miennes, ce qui n’est pas désagréable. Il me susurre tendrement à l’oreille: « Reste détendu, je vais te diriger mais il faut que tu restes quand même concentré sur ce que tu fais car sinon ça ne marchera pas.
-Je vais faire de mon mieux!
-J’en suis convaincu. C’est bien la boule violette que tu vise?
-Oui.
-Allons-y alors! »
C’est comme si une fusion, s’était produite entre nous, Shishido-san fait avancer la boules blanche à l’aide de mes bras, le mouvement et nette et précis, ce qui permet à la boule violette d’être envoyée tout droit dans le trou que nous visions. Shishido-san lâche mes bras, je me retourne vers lui et m’écris: « Ca a marché! Elle est rentrée dedans!
-Bien sûr, je t'ai bien dit tout à l’heure qu’il n’y aurait pas de problème. Aurais-tu douter de moi?
-Non, jamais…c’est plutôt de moi que je doutais, mais j’ai confiance maintenant, grâce à toi Shishido-san!
-Ca me rassure. Essaye de faire la même chose sans moi maintenant!
-Quoi?! Mais.....
-Pas de mais, on ne pourra pas faire de partie si je dois toujours être derrière toi, et je suis certain que tu t'en sortiras très bien sans moi.
-Je vais faire de mon mieux Shishido-san!»
Je me remets donc en position pour tirer. Je suis aussi concentré que la dernière fois, voir encore plus. Même si elles ne sont plus sur les miennes, je ressens encore la présence des mains de Shishido-san, et lorsque je tire enfin, je repense à mon précédent mouvement executé avec lui. La boule blanche n'est pas trop rapide mais touche avec précision la boule que je visais et celle si entre avec facilité dans le trou le plus proche. Je me jette au cou de Shishido-san puis m'exclame: «J'ai réussi! J'ai réussi!»
Je me rends compte que je suis quand même très proche de mon semapaï et que ça la gêne peut-être et m'écarte donc rapidement de lui. Je m'excuse, le regard fixé sur la table de billard: «Je suis désolé Shishido-san, je n'aurais pas dû te sauter dessus comme ça, mais j'étais tellement content d'avoir réussi que je n'ai pas pu contrôler ma joie.
-Mais qu'est-ce que tu racontes Choutarou?!»
Je redirige mon regard vers mon sempaï, il a le visage tourné vers le seul et se tient le bras gauche comme si celui-ci le faisait souffrir, puis reprend la conversation: «Si tu penses que ça m'a géné que tu te sois jeté sur moi, et bien tu te trompes. Si tu m'avais embrassé, je ne dis pas le contraire, mais ça n'a rien d'anormal que des amis se serrent l'un contre l'autre.» Il marque une pause puis reprend, en me regardant cette fois-ci: «Tu n'avais pas l'air très bien tout à l'heure, c'est pour ça que je t'ai proposé de jouer au billard, j'ai pensé que ça te détendrait et je suis cont.....»
Cette soudaine interruption de mon sempaï est due aux larmes que je ne peux plus contenir et qui commencent à couler sur mon visage. Shishido-san serre son bras avec encore plus de force qu'avant et dit: «Choutarou! Qu'est-ce qui t'arrive? Tu as mal quelque part? tu te sens mal? j'ai dis quelque chose qui t'a blessé?
-Non, c'est juste... c'est juste que...... je.... je... je crois que je.. que je....»
Les mots n'arrivent pas à sortir, mon cœur se serre, j'ai l'impression d'être au bord de l'agonie. Maintenant j'en suis sûr, j'aime Shishido Ryoh! Je sais que ce n'est pas normal pour un garçon d'en aimer un autre mais les sentiments que j'éprouve envers Shishido-san sont tellement forts que je ne peux pas les contrôler, l'amour a pris le dessus sur la raison. Ca m'a fait si mal lorsqu'il m'a dit que ça l'aurait sans doute dérangé que je l'embrasse, alors qu'à l'heure actuelle c'est la chose que je souhaiterais le plus faire en ce bas monde. Juste au moment où ces horribles pensées m'envahissent, Shishido-san me tire par mon collier et rapproche ses lèvres aux miennes pour me donner un délicieux baiser. Mes larmes continuent de couler mais elles ne sont plus douloureuses, au contraire. Nos langues s'enlacent, je sers le rebord de la table de toutes mes forces. Jamais je n'ai vécu un moment aussi agréable, jamais je n'ai été aussi heureux, même lorsque j'ai été nommé titulaire, même lorsque j'ai gagné mon premier match, ce que je vis en ce moment et encore mieux.
Nos lèvres se séparent, un silence s'installent entre nous, mais Shishido-san le brise:«Excuse-moi, je n'aurais pas dû faire ça, je t'ai même dit que ça me dérangerait si tu le faisait, mais la vérité est que je meurs d'envie de t'embrasser depuis des jours. Seulement, je ne savais pas si tu en avais envie toi aussi, mais en te voyant pleurer, j'ai compris que tu partageais le même souhait que moi, ai-je tort?»
Je sers Shishido-san de toutes mes forces, en lui disant: «Non, tu as raison, je t'aime plus que tout Shishido-san. C'est pour cela que j'allais mal, je me demandais ce qui m'arrivait, j'avais peur de mes sentiments. Maintenant, tout va bien, je sais que je t'aime et que tu m'aimes aussi. S'il te plaît, embrasse-moi encore Shishido-san.»
Je m'assois sur la table, le beau châtain m'offre un baiser encore plus passionné que le précédent. Contrairement à la première fois, mes mains ne sont plus accrochées à la table mais enlacent le dos de mon partenaire. Quant aux siennes, l'une s'accroche à mon dos et l'autre est pausée en dessous de ma mâchoire. Ce moment de bonheur extrême dure très longtemps et n'ai interrompu que part la sonnerie du téléphone. Shishido-san veut le laisser sonner mais je le force à aller répondre, je ne voudrais pas qu'il rate un message important à cause de moi. Pendant qu'il est allé répondre, je ramasse les boules tombées à terre lors de mon premier tir. Shishido-san arrive avant qu'elles soient toutes rangées et me dit: «C'était mes parents, ils vont rentrer tard ce soir alors on doit se débrouiller pour manger. Soit on va au resto, soit je nous prépare un truc.
-Je préfère que tu prépares quelque chose!
-Je ne sais pas si ça sera mangeable, mais si c'est ce que tu veux, ça ne me dérange pas de faire la cuisine.
-Ne dis pas ça Shishido-san, je suis sûr que tu vas faire quelque chose de délicieux, et je t'aiderai de mon mieux pour que ce soit parfait!
-Hors de question! Je veux bien faire la cuisine, mais je refuse que mon invité la fasse aussi! Tu devrais continuer de t'entraîner à jouer au billard car nous feront une vraie partie après manger et je ne te ferai aucun cadeau!», après avoir prononcé ces derniers mots, mon sempaï sort du salon pour aller dans la cuisine. Quant à moi, j'écoute ses conseils et m'entraîne au billard avec acharnement, je n'ai pas envie de passer encore une fois pour un nul devant Shishido-san!
Après environ une demi-heure passée à m'entraîner, Shishido-san vient me chercher pour aller dîner. A la cuisine, un plat de sobas nous attend. Je dis à mon sempaï: «J'adore les sobas, ça a l'air délicieux!
-Goutte avant de donner ton avis, je ne voudrais pas te causer une mauvaise surprise.»
Nous nous asseyons autour de la table, nous servons, puis commençons à manger, il y a même du thé pour accompagner le repas! A peine ai-je avalé une bouchée que je m'écris: «Je ne m'étais pas trompé, c'est délicieux Shishido-san!» Ces mots font rougir mon sempaï, c'est la première fois que je le vois intimidé de cette manière. Il me répond: «Ce n'est rien d'extraordinaire....
-Peut-être, mais l'important est que ce soit bon!
-Arrête de dire n'importe quoi et mange!»
Le reste du repas se fait en silence. Je mange mes sobas sans porter un regard à Shishido-san. J'ai l'impression qu'il m'observe, ça me met un peu mal à l'aise, mais je n'ose pas vérifier si c'est vraiment le cas. Je ne relève la tête qu'au moment où mon bol est totalement vide et découvre avec étonnement que Shishido-san n'a quasiment pas touché au à ses pâtes et a le regard fixé sur moi. Je me lève presque de ma chaise et dit d'un ton inquiet: «Shishido-san! Tu n'as presque rien mangé!»
Il me répond avec un sourire malicieux: «Tu te trompes, j'ai beaucoup mangé.
-Hein?
-J'ai passé mon temps à te dévorer du regard!»
Cette fois-ci, c'est moi qui rougis. Je ne m'étais pas trompé, Shishido-san était bien en train de me regarder pendant que je mangeais. Je bois un peu de thé pour essayer de me calmer, mais mon sempaï me sort: «Tu sais qu'en ce moment, j'ai vraiment envie de te manger, et pas que du regard....» A ces mots, je recrache tout le thé que j'ai dans la bouche en direction de mon bol. Shishido-san se met à rire et me dis: «T'es mignon Choutarou, j'arrive à te faire marcher trop facilement!
-C'est pas sympa de te moquer de moi, Shishido-san.»
Le beau châtain se lève et me pose un baiser sur le front, continue de m'en faire partout sur le visage et sur le cou, pour finalement m'en offrir un sur les lèvres. "Je suis pardonné?", me dit-il avec un sourire d'ange. Je ne peux y résister et acquiesce. Il me demande: «Tu as encore faim?
-Non
-Alors va m'attendre dans le salon pendant que je fais la vaisselle.
-Tu ne vas vraiment pas manger?
-Je n'ai pas très faim le soir. Au pire, je pourrai manger tout à l'heure vu que les sobas se consomment froides.
-C'est vrai.»
Une fois la vaisselle faite, Shishido-san me retrouve dans le salon où j'ai placé les boules de billard sur la table prévue à cet effet. Mon sempai me dit: «Honneur au plus jeune, tu commence!
-Tu es sûr que tu ne veux pas commencer, Shishido-san?
-Oui, si je commence, tu ne pourras pas jouer du tout!
-....»
Une fois que Shishido-san m'a fait un topo sur les règles, je me en position pour tirer. je suis aussi concentré qu'avant le repas et suis presque sûr de réussir mon premier coup, c'est par la suite que ça devrait se corser..... Effectivement, mon premier tir réussit à faire rentrer la boule de mon choix dans un trou, le second aussi, c'est encore le cas pour le troisième mais ma quatrième tentative échoue.
«Pas mal Choutarou, mais ça ne te suffira pas pour me battre. Tu ne pourras plus rien faire de la partie à partir de maintenant!», me dit Shishido-san avant de tirer. Il est assis sur le rebord de la table et tient sa queue de façon beaucoup plus classe et assurée que moi. Lorsqu'il tire, la boule blanche part à toute vitesse mais n'en ai pas moins précise car elle permet à trois boules de rentrer dans un trou. Je m'écris: «Sugoi*!
-Je t'avais prévenu que j'étais doué, en plus, je suis en forme aujourd'hui! Dans moins de dix minutes, la partie sera terminée!»
Un peu moins de dix minutes plus tard, toutes les boules sont dans un trou. Je me demande presque si Shishido-san n'est pas encore plus doué au billard qu'au tennis, tellement je l'ai trouvé impressionnant durant cette partie. Le pro du billard s'approche de moi, jusqu'à me coller au rebord de la table et me dit: «Le vainqueur ne mérite t'il pas un cadeau?
-C'est de la triche, tu as plus d'expérience que moi!
-Le perdant voudrait-il un lot de consolation?
-Ca dépend ce que c'est....»
Le châtain me fait basculer en arrière et me plaque sur la table de billard. Ses lèvres se collent aux miennes en un langoureux baiser. A la fin, il me demande ce que j'en pense: «Ca te va ça, comme cadeau?
-Totalement!»
Shishido-san continue de me couvrir de baisers. Ses mains se glissent sous mon tee-shirt et caressent mon torse avec délicatesse. Je fait de même et commence à embrasser mon partenaire sur le coup. je le retourne de façon à me retrouver sur lui et l'embrasse fougueusement. «Voilà donc ma récompense, je n'en attendais pas moins de toi, Choutarou!»
Je couvre mon compagnon de baisers sur sa peau sucrée. Il a les yeux fermés, ses mains sont toujours sous mon tee-shirt, il me sert de toute ses forces. Après avoir exploré chaque millimètre de la peau de son coup avec ma bouche et de son torse avec mes mains, je le retourne à nouveau. Nous sommes chacun sur le côté et nous embrassons jusqu'à n'en plus pouvoir respirer. A la fin de ce pur moment d'extase, nous nous levons tous les deux de la table. j'ai un peu mal au dos à cause du peu de confort de cette dernière mais je suis surtout très content. Plus la soirée avance, et plus j'ai l'impression d'être en plein rêve. Nous continuons à jouer et à nous en embrasser durant des heures, seule la fatigue réussit à nous arrêter.
Il doit être aux alentours de deux heures du matin, Shishido-san est sur son lui et je suis allongé sur un matelas posé juste à côté. nous discutons de chose et d'autres. Peu à peu, le silence s'installe entre nous, jusqu'à devenir total. Shishido-san doit s'être endormi mais je n'arrive pas à faire de même. Ce doit être parce que j'ai du mal à dormir autre part que dans mon lit, je ne l'avais pas prévu.... Je tourne dans tous les sens, essaye de me détendre, mais rien n'y fait, je ne trouve pas le sommeil! Tout d'un coup, je sens une présence se glisser tout près de moi, Shishido-san est entré sous les draps qui recouvrent mon matelas et me murmure à l'oreille: «Tu n'arrives pas à trouver le sommeil?
-J'ai du mal à dormir autre-part que dans mon lit.
-Si je reste avec toi, tu penses que tu pourras trouver le sommeil?
-Euh.... peut-être...»
Nous nous serrons l'un contre l'autre, j'ai la tête collée contre les cheveux de mon sempaï, et la sienne est posée contre ma poitrine. Je sens le souffle chaud de Shishido-san se briser contre moi à intervalles réguliers, tel une berceuse qu'on me chanterait. Le sommeil m'envahit alors peu à peu et je succombe au bras de Morphée, blotti contre ceux de mon compagnon.
J'espère que la journée à venir sera aussi belle que celle qui vient de s'achever. Mais, il n'y a aucun doute à ça, car je vais encore la passé avec la personne qui compte le plus pour moi.
***Fin***
note: sugoi= super, extraordinaire, etc ...
) Par contre Ootori je pense m'en rappeler il a été selectionné non pour l'équipe du Japon contre les USA ? Hum je suis perdu là^^
A BAS RISAAAAAAAAAAA
