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  Index » FanFics » A l'orée d'un soir...
 Titre : A l'orée d'un soir... Par : Ruyan
Ruyan
Porté par une chevelure au couleur d'ébène, Raphael a pour acquis le coeur de bien des femmes. Chose qui pourrait s'avérer flatteuse s'il pouvait s'en soucier. Et c'est avec le corps élancé qu'il porte de nombreuses blessures à divers endroits.

L'expression de son visage montre un air assez hautain et fonciérement buté. Les yeux clairs et le visage pétrie de grâce, c'est du haut de ses dix-sept ans fraichement acquis qu'il s'adonne aux arts de la guerre. Ambitieux et doté d'une grandeur d'âme, emporté par son imagination et guidé par sa raison, il porte en lui le rêve d'un monde meilleur.

A son aisance, on pourrait croire qu'il s'agit là d'un jeune homme fougueux, souriant et chaleureux, prêt à la convivialité et aux plaisirs; mais à lire dans son regard, on sent une déchirure, une âme tourmentée. Il sait se montrer courtois dans l'instant et vulgaire dans la seconde qui suit. C'est un jeune homme avec de faux-airs mesquins, mais qui cache en réalité une personne compatissante, soucieuse du malheur des autres. La notion d'humanité, il essaye d'y croire tant bien que mal même si selon lui, seule une poignée est digne d'être appellée ainsi. Trés taquin, il adore vexer les gens pendant que lui sourit car fier d'avoir les grandes rancoeurs de ses victimes. Le sens de la répartie est son lot quotidien, devenant presque maître dans l'art. D'un naturel assez superficiel, il apprécie tout ce qui est beau, que ce soit les objets ou les gens. Il aime sa liberté et son indépendance et de ce fait, il veut nullement s'attacher et se fixer quelque part avec quelqu'un: il préfére encore être un nomade solitaire à la vie de débauche d'une conquête à l'autre. Mais sachez qu'il reste néanmoins un rêveur dans l'âme, avec des idéaux qui le blessent plus souvent qu'on ne le croit.

Par ailleurs, il adore voyager. Son péché mignon reste la gourmandise, tendez lui un morceau de gateau au chocolat et vous êtes sûrs qu'il viendra le mandier. Vous l'aurez compris, Raphael est quelqu'un de difficile à cerner, avec un caractére entier et trés versatile... Essayez de voir ce qu'il voit et vous verrez un monde que lui seul peut entrevoir...

A l'orée d'un soir...

On a beau croire qu'elle s'en ira un jour, elle ne disparaît jamais. On s'en rappelle et on chérit le souvenir de toute notre âme. On sourit à la nostalgie et tire une mine blafarde quand la mélancolie reprend le dessus. Ainsi était le quotidien du jeune homme quand, plus souvent qu'on ne le croit, il se remémorait le passé. Sa mére, toujours belle et impétueuse, lui vouait un amour sans faille; son pére quant à lui, un peu plus baroudeur, avec le sourire franchement facile, était quelqu'un d'autoritaire sans être austére; un bon vivant qui semblait croquer la vie à pleine dent...

Entre éclats de rire et nourriture à volonté, tout en passant par des jeux avec les autres enfants de la cité, Raphael était loin d'imaginer que son insouscience allait bientôt s'arrêter. Sonnant comme le glas des rudes hivers, la moisson avait été difficile et le peu de récoltes était destiné à nourir leur fils, si bien qu'ils allaient se priver... La guerre qui avaient éclaté quelques mois plus tôt n'arrangeraient guére les affaires. Chacun campant sur ses tranchés, la bataille semblait s'éterniser, aucun ne voulant céder face à l'ennemi...

Quelques jours avant l'arrivée du printemps, ses parents n'étaient plus que deux croix de bois plantées avec maladresse dans une terre dure et recouverte de neige...

Telle une douleur encrée dans son âme, dans un silence qui se pâme, il se mettait à rêver d'une autre vie...

Le corps dans la mousse et le visage à la belle étoile, Raphael regarde cette maison. Une maison qui tant de fois l'a poussé à la détruire mais sans vraiment y mettre le courage. Une maison qui autrefois lui servait de repére, à savoir qui il était et d'où il venait. Maintenant, il ne rêve plus que d'une seule et unique chose, partir. Partir voir le monde, voyager à travers les mers, conquérir des yeux un univers qui semble lui tendre les bras. Plus rien ne le retient ici, si ce n'est peut-être la crainte d'un ailleur malgré l'envie. C'est qu'on a tant dit de choses, dans les tavernes, sur des créatures qui roderaient dans les forêts et les grottes que... que Raphael est davantage porté sur la raison que sur l'inconscience... Mais qui sait, peut-être qu'un jour...
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 Titre : Par : laura
c'est super jolie un peu compliqué parfois au niveau de la synthaxe mais trés jolie
y aurait-il une suite??
si oui je la veut^^
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 Titre : Par : Bybou-chan
ouaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!! ^^
c'est spécial (mais rien de péjoratif la dedans...)
les coupures sont parfois un peu difficiles à... intégrer... ouais, on va dire ça comme ça, enfin j'veux dire que par moment j'avais un peu de mal avec les enchaînements...

mais t'écris super bien... vraiment, ça me plaît beaucoup et l'histoire est très jolie, pleine de mélancolie... ^^

^^
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by CBA
 Titre : Par : Ruyan
Ruyan
C'est sympa. :wink:

Bon, je vais mieux les fractionner alors j'me suis permis d'éditer mon premier post du topic.

Voici la seconde partie, avec deux nouveaux 'chapitres'.

A la belle étoile...

De longs cheveux dorés semblaient tomber en cascade sur sa poitrine qui, loin d'être avantageuse, semblait suffir à attirer les hommes dans ses filets. Sa bouche, aux lévres sensuelles, tendres et délicates, étaient légérement entrouverte pendant que ses yeux, noirs comme l'ébène, finement cuivrés, semblaient chuchoter les mesures de ses pensées.

La chose la plus frappante chez elle était certainement sa beauté, légérement dévêtue. Il est vrai que la belle inconnue avait des charmes que personne ne pouvait ignorer. Frêle, innocente, voire même insousciente, elle venait à inspirer bien des bardes et des chevaliers...

Comme une main caleuse, chaude et délicate, le vent semblait balayer sa chevelure en arriére; dévoilant une peau laiteuse, presque blanche. Un médaillon étrange, autant que l'ornement qu'elle portait à l'oreille, si ce n'est plus, semblait chuter le long de sa nuque. Les yeux clos, la jeune femme semblait profiter des lieux...

Interlude

D'une jeune fille pleine d'espoirs qui deviendra sa mére, Eileen n'a que seize ans lorsqu'elle rencontre son pére. Elle rêvait d'un pays plus libre pour elle et pour ses futurs enfants; d'un monde au-delà des traditions et des coutumes souvent lourdes à porter. Elle rêvait tout simplement d'un ailleurs où elle serait heureuse de vivre et soucieuse de son propre bonheur. Mais vendue*, c'était là une vie qui n'était pas la sienne, pas même celle qu'elle conçevait ni même celle qu'elle imaginait. Portée par la honte et la culpabilité, et bien trop faible à l'idée de se donner la mort, elle se lamentait seule; toujours toute seule. Mais quand ce voyageur, d'une trentaine d'années venu dans ses contrées pour les affaires, décide de passer une nuit avec elle, ses rêves semblent encore possible; tout n'est peut-être pas perdu. Et seulement d'une nuit de débauche suffira à Eileen pour porter le fruit de leur amour: tomber enceinte de son bel étranger. De celui qui lui promettait monts et merveilles à la fresque chevaleresque...

Mais jour aprés jour, la promesse du pelerin semblait aussi loin qu'ils pouvaient l'être tous les deux l'un de l'autre. Aprés huit mois d'attente interminable qui ressemblait davantage à huit années si ce n'est plus, Eileen se mit à perdre tout courage et tout espoir. Meutrie et réaliste, elle n'attendait plus rien de la vie et s'était cru bien sotte d'avoir imaginer un rêve pareil: qu'un étranger puisse l'aimer elle au point de s'y marier, de fonder une famille... Elle avait honte et portait le poid de désillusions et de remords. Elle qui avait toujours rêvé d'un monde meilleur pour ses enfants, le sien allait devoir se confronter dés sa plus 'tendre' enfance à une vie qui ne devait pas être la sienne...

Mais contre toute attente, l'étranger revint sous une pluie battante au parvis de sa maison, surement pour payer une nouvelle fois les faveurs de sa 'petite vendue'. Mais il revint neuf ans trop tard, tout comme l'âge de la jeune fille qui lui ouvrit la porte. Elohin était son prénom et sa mére était morte quelques mois plus tôt où elle dûe se débrouiller toute seule. Alors sa courtisane n'avait donc pas menti et ses lettres durant toutes ces années n'étaient pas le mensonge d'une folie amoureuse. Face à lui-même, il rebroussa chemin, priant le ciel de le pardonner un jour.

Epuisée, Elohin referma la porte. Demain serait une nouvelle journée pour elle et ses clients...

*vendue : prostituée.
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 Titre : Par : Ruyan
Ruyan
Premiers discours, premières disputes...

Raphael fît mine de ne pas entendre la demoiselle, et referma les yeux de façon grossiére, voire même provocateur. Il était certe impressionné, chose loin d'être évidente lorsqu'on connaît l'individu, mais n'allait tout de même pas s'attarder sur des questions sans queu ni tête; il avait bien autre chose à penser qu'à de pareilles futilités, surtout quand on sait que son esprit vagabonde dans les vestiges de son enfance... L'inconnue avait peut-être le mérite d'être belle, l'intelligence semblait visiblement lui faire défaut.

Les sourcils froncés, légérement remontés vers le haut de son visage, elle gonfla tendrement les joues avant de rétorquer d'un ton solennel et désaprobateur son mécontentement, condamnant pareilles attitudes. N'est pas qui veut celui qui ose provoquer la jolie jeune fille, au risque de le payer de sa vie! Mais avec tout le respect qui se devait dans ces cas là, Raphael ne pu s'empêcher de laisser filer un leger sourire du coin des lévres, timide et discret, sans contention ni artifice.

La dite demoiselle avait également l'air d'une jeune fille qui n'avait qu'à claquer des doigts pour obtenir ce qu'elle voulait; le genre de fille à se pârer de caprices et de désirs plus extravagants les uns que les autres. Si bien qu'il songea l'espace d'un instant si elle n'était pas fille de roi. Mais qu'elle soit princesse ou non, cela ne changeait strictement rien à l'affaire. L'attention, selon le jeune homme, se gagne par le mérite et la force des choses, et non pas par un titre qui donne l'illusion que l'on peut tout avoir...

Mais la surprise allait visiblement de paire avec cette soirée un tantinet glacial.

Le ciel était sans nuage et les douces brises hivernalles soufflaient avec pudeur et timidité. Les étoiles quant à elles avaient envahi l'immensité de l'éternel. Scintillant de leur plus belle intensité, elles inspiraient l'imagination des poétes, des romantiques, et des coeurs idéalistes. De legers crépitements provenant des flammes ne faisaient qu'embêlir la trivialité des lieux, offrant ainsi une paisible atmosphére. Un hâvre de paix, aux couleurs chaleureuses et agréables, le temps d'un instant, l'instant d'une rencontre...

Aussi, la demoiselle en question n'avait osé sortir un conventionnel 'Puisqu'il en est ainsi!; Vous n'êtes qu'un grossier personnage!; Quel manque de civilité et de courtoisie!; ... et le pire de tous, 'Votre mére ne vous a t-elle pas éduqué les bonnes maniéres!' puis tourner talons avec toute l'amertume qui se devait dans ces cas là, digne de ces filles à qui tout semble facile, alors qu'elles sont fades et sans saveur. Non, rien de tout ceci, celle-là semblait différente des autres femmes qu'il avait connu jusque là; presque plus humaine que tous les humains qu'il avait pu connaître au cours de sa misérable vie...

Si vous voulez profiter des lieux, de la soirée, soit, mais par pitié, faites le en silence...', puis referma les yeux comme si de rien n'était. Raphael savait que la nuit allait être courte, c'est pourquoi il voulait la savourer jusqu'au bout; avec une présence ou non à ses côtés, cela ne semblait strictement rien y changer. Mais s'il pouvait faire partager la chaleur du feu avec une tiers personne, alors qu'il en soit ainsi. Dans ces moments là, il est comme tous les bardes, voulant juste profiter de ce que la nature lui offre...

Mais avouons le, cette situation avait le don d'amuser le jeune homme.
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 Titre : Par : Ruyan
Ruyan
A quoi tu penses?...

Des secondes et des minutes, des heures peut-être plus, il restait là, les yeux fermés comme il fermait son coeur.

Il restait là, subjugué par la jeune fille, se remémorant ses paroles: 'Et bien voila, il fallait le dire plus tôt'. D'habitude, les filles qui ont connu pareille attitude de sa part se sont souvent offusquées, priant que le malheur s'abbatte sur lui. Non, rien de tout cela, elle semblait même complice en cet instant. Elle semblait sourire, d'un sourire à demi-mot; un sourire comme Raphael savait si bien les faire. Sans arrière pensée, elle était là, assise, perdue dans ses pensées; perdu autant que lui pouvait l'être dans les siennes...

Elle fît mine de profiter du moment. D'habitude, elles avaient tendance à partir en courant, profirérant les pires insultes, criant aux scandales, et jurant appeller leur frére, leur pére, pour venir lui casser la gueule. Non, elle, elle semblait pleine et entiére; douce et insousciente. Voire même mignonne si Raphael s'en souciait avec la ferveur des jeunes dragueurs qu'on nomme garçons de coeur. Puis, homme difficile, on l'est ou on ne l'est pas.

'Hum... Rares sont les fois où l'on peut profiter d'un tel décor...' Dit-il avec quelques réminiscences passées. Cette nuit, cette ambiance ou cette jeune fille avait eu raison de délier certaines langues, trop habitué au calme. Raphael venait de parler, sans attendre de réponses si la demoiselle n'en exprimait pas le besoin. A lui aussi, il lui arrivait de jouer les hypocondriaques souffrant de mutisme, alors elle était tout à fait en son droit, là maintenant, de faire la même chose.

'Je pense qu'il reléve de tout à chacun de trouver son propre bonheur... Je pense aussi que la vie est belle, mais qu'il faut juste la voir, le plus simplement possible... Pour beaucoup, la vie c'est comme un jouet, plus on joue avec et plus on s'en lasse, cherchant un jouet plus attrayant encore et désireux d'avoir un bonheur plus grandiose... Plus facile par la suite de jouer les martyrs en la critiquant sans cesse que de dénicher les vrais joyaux de la vie à chaque instant... Le ciel par exemple... Il peut être rouge avec des nuages orangés, vogant au gré du vent... Bleu, m'invitant à la béatitude... Sombre avec de pâles rayons de lune, elle, brillant comme jamais dans le firmament... Tant de belles choses aussi futiles soient-elles en un même lieu... Mais bon, les hommes n'ont plus le temps de se préoccuper de ces choses là et demandent constemment davantage... Peut-être suis-je trop naïve...', dit-elle en souriant.

Surpris était le moins que l'on puisse dire, et rares sont les femmes qui réussissaient à lui faire décocher un deuxieme sourire, pensif et amer, maquillé derriere un regard aussi bien étonné qu'égaré. Quand on y pense, la vie est faite pour être vécue, pour être croqué à pleine dent, la bouche en coeur. Une vie faite pour être entâmée, consommée. Qu'il fallait profiter des moindres onces de bonheur qui s'offrent à nous, comme cette soirée... Un bonheur qu'il faut saisir tant qu'il en est encore temps. Tout comme on choisit ses amis, le monde dans lequel on veut vivre, c'est à nous de la concevoir, telle qu'on l'imagine. A trop penser, on finit par douter, puis par flancher. Devant trop d'hésitation, on a tendance à renoncer. Or il semble qu'elle avait tout compris. Elle avait compris que se lamenter ne servirait à rien, qu'en ruminant seul dans son coin, on ne faisait que s'enfoncer davantage dans une habitude, une routine; jusqu'à s'y complaire sans forcément l'aimer. Qu'en rêvant sans rien faire, normal qu'au final, on soit déçu vis-à-vis de nos idéaux...
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 Titre : Par : Ruyan
Ruyan
Litanies d'un enfant...

A la clarté des flammes, Raphael se mit à jouer avec le vacillement des ombres. Les pâles rayons de lune se reflétaient aussi bien dans les étans, les lacs et les riviéres.

Tout semblait inciter au repos, à la tranquillité. La brume s'étirait tel un soupir aux détours des allées. La ville était endormie, calme, sinistre, et pas un mandiant ne rôdait dans les ruelles de la cité aux allures de paix. Mais aussi, Le jeune homme se souvient que, pour préserver sa famille, son pére s'était engagé. Il s'était engagé sans grande conviction, mais seulement par amour pour sa femme et ses enfants...

Raphael se souvient que quand sa mére, les jambes ne tenant plus, céda face à la plus grande des tragédies...

Mais on a beau croire qu'elle s'en ira un jour, elle ne disparaît jamais. On s'en rappelle et on chérie le souvenir de toute notre âme. On sourit à la nostalgie et tire une mine blafarde quand la mélancolie reprend le dessus. Ainsi était le quotidien du jeune homme quand, plus souvent qu'on ne le croit, il se remémorait le passé...

La situation devenait quelque peu pesante, chacun plus ou moins intimidé en compagnie de l'autre. Il aurait aimé lui dire à quel point il la trouvait belle, à quel point il était triste et malheureux. Que comme l'éclair semble zébrer dans le ciel, son coeur criait à la colére et au désarroi. Qu'il ne savait pas où il en était, qu'il ne savait pas ce qu'il voulait... Son monde s'était écroulé comme quand il s'était éffondré sur la tombe de ses parents. Minaudant quelques murmures de vengeance avec des larmes sans consentement...

Il restait là, figé. Et à force de se remémorer le passé, c'est avec le poing serré qu'il s'était juré d'être la fierté de ses aïeux avant de s'échouer sur l'herbe. Verte. Chaude. La chaleur de son pére, les baisers de sa mére, plus jamais il n'y aurait droit. Plus jamais il ne les reverrait. Il se sentait seul comme un froid glacial qui souffle au creu de l'estomac avec un vide que personne ne saurait combler...

Quelques heures plus tard, il se leva et fît mine de rentrer chez lui sans connaître le nom de la jeune fille qui s'était allée quelques heures plus tôt...

Le jour commençait à se lever et les ruelles allaient bientôt être inonder de passants, de marchands et de pickpockets. Le vol à l'étage était monnaie courante ici. Personne ne se surprenait d'entendre un malheureux dépossédé crier aux gardes de la cité, montrant du doigt la direction de l'habile voleur...
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 Titre : Par : Ruyan
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Parce qu'il le vaut bien...

Cavalant envers et contre tout, envers et comme un fou. Oscillant dans l'herbe, il fonçait toujours plus vite, toujours plus loin. Dans sa course effreinée à vive allure, il aimait à s'imaginer que ses pieds décolleraient du sol pour s'envoler...

Tellement rapide que ses pas, mal assurés, lui valait quelques déséquilibres vers l'avant, foulant l'herbe des mains avant de reprendre appui sur le sol pour repartir de plus belle. Le sourire lui collait aux lévres comme ses rêves lui permettaient de s'évader quelques fois... Et ses amis ne pouvaient s'empêcher de le suivre dans tous ses coups tordus.

Quelques pieds plus loin, ils s'étaient écroulés dans l'herbe, les bras et les jambes écartés. Cette course les avaient épuisé et essayaient tant bien que mal de reprendre leur souffle. Ils aimaient leur indépendance et cultivaient leur incouscience; ils étaient libres... Oui libres...

Voila de quoi se souvient Raphael quand il regarde par la fenêtre de sa chambre, donnant sur l'immensité des plaines d'Alothanria. Ah!... Alothanria... la cité aux allures de paix qui cache bien ses secrets. Une cité impétueuse dont la beauté n'a d'égale que sa renommé; et dont l'histoire est connue de par le monde: à travers les montagnes et au delà des mers...

Toujours la même chambre rustique mais confortable, le même bureau disposé prés de la fenêtre, la même commode à côté du lit où était entreposées toutes ses affaires. Toujours la même ôdeur de lilas et de jasmins alors que les fleurs ont fâné. Rien n'avait changé, si ce n'est les rideaux qui commençaient à tomber en lambeaux et la poussiére embaumant la piéce à l'usure du temps. Mais toujours le même chant d'oiseaux, hier encore enfants et maintenant devenus parents...

Le temps passe, rien ne change...
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 Titre : Par : Ruyan
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Encapuchonnée dans ses haillons de la tête aux pieds, l'inconnue venait mendier une nuit de repos. Le bas de son visage plongé dans le haut de son col, seule sa silhouette semblait être une évidence, fine et élancée.

Lasse et éreintée, quelques éraflures dessinaient son visage. Le souffle court, elle avait du mal à s'exprimer. Certainement le fruit d'un long voyage où elle n'avait pas sa place: aprés tout, elle n'était qu'une femme...

Mais Raphael n'y prêtait guére, la demoiselle lui inspirait confiance...

Rencontre avec une damnée...

Poussé à bout comme jamais auparavant, il n'en fallait pas moins pour que notre Raphael péte une durite. Personne n'avait jamais osé lui porter la main ou le traîter aussi mal, et cela ne serait pas prêt de changer. C'est alors qu'il s'élance téméraire au devant du duel à une vitesse impressionnante qu'elle ne tarde pas à le stopper net avec sa lame.

'Sache que lorsqu'on décide de croiser le fer, seule la victoire doit être une évidence...'.

D'une stupéfiante contre-attaque, Raphael reculait d'un bond à chaque assaut de son ennemie. Même la démarche de la jeune femme avait radicalement changé, la fatigue laissant place à une posture fière et altiére.

'Je constate qu'à défaut d'avoir une attaque de feu, tu possédes une défense de fer...'.

Mais aussi angoissé fût-il, les compliments n'y feraient rien. Raphael s'était juré de mettre en terre l'objet de sa colére. N'est pas qui veut celle qui ose lui porter atteinte. Elle allait bientôt en payer le prix...

L'épée entre les mains dans le sens de la longueur, Il s'élança une éniéme fois avant qu'elle ne l'intercepte d'un revers de la main. Il parvint néanmoins à lui voler quelques méches.

Mais avant même qu'il n'ait eu le temps de porter réjouissance qu'elle l'avait déjà entre ses bras, les jambes serrées autour des siennes et laissé à la porté de n'importe qui. Comme soumis en esclavage, il chuta face au déséquilibre.

Le couteau sous la gorge...

'À ma merci, vois le prix de ton arrogance...'.
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 Titre : Par : Ruyan
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Show must go on.

Demi-tour, pivot, assaut sur l'épaule gauche. Aussitôt volte-face, frappe. Sans la moindre faille, la garde de l'inconnue était admirable. A bout de souffle, Raphael sentait ses dernieres forces l'abandonner. Il était temps d'achever le combat, il ne tiendrait pas plus longtemps.

'Assez joué.'.

Marre, elle en avait marre et tira une nouvelle arme de son fourreau. Deux dagues, l'une dans chaque main, la damnée se projetta en avant. Sans pitié ni concession, elle perça sa parade sous une horde de coups avant de le plaquer contre l'une des poutrelles de la bâtisse. Lames croisées autour de sa gorge et la jambe droite calée entre les siennes, Raphael, impuissant, tentait vainement de se libérer. Malmené de bout en bout, il continua malgré tout de se débattre.

'Fais gaffe, à avoir le sang trop chaud, je pourrais devenir gourmande.'.

'...'.

'Rassure toi, je serais partie avant l'aurore. D'ici là, essayons de faire une trêve...'.

'...'.

'Tu ne fais rien pour faciliter les choses dis moi.'.

Le visage de l'inconnue s'était adouci, presque complice, et l'on pouvait même, avec un peu d'imagination, sentir de la chaleur émaner d'elle. Elle se replia dans l'une des chambres où elle avait entreposer toutes ses affaires. De là, on pouvait apercevoir un magnifique paysage supplanté d'une clairiére donnant sur les collines d'Alothanria, ainsi qu'une modeste bibliothéque en plus d'un grand lit. Chaleureuse. Agréable. Au détour d'une étagére, une tranche de papiers usés pliés en quatre frappa son attention; hésita quelques minutes puis en ouvrit quelques unes...

Raphael l'observa un instant par l'embrasure de la porte avant de rebrousser chemin. Ces lettres n'avaient plus aucune importance à l'heure d'aujourd'hui. Et la chaumière se fît aussi silencieuse que son propriétaire...

Extrait d'une des lettres citées...

Rêveur, dans un ailleurs une utopie
Tu te débats face à la vie
Elle te déboussole, te dépasse
Mais malgré tout, tu ne te lasses
De la défier
De vouloir gagner
Tête dans les nuages
Tu pars en voyage
Vers un idéal, une utopie
Que tu ne trouves pas ici
Tu t'y réfugies
Tu t'y enfuis
Pour te ressourcer
Pour t'y retrouver
Et de nouveau te retourner
Vers ce réel désenchanté.

Elohin.*

* Il s'agit en réalité d'un poéme qu'une amie avait écrit pour qualifier le jeune homme que j'ai pu être et/ou que je suis toujours. Un poéme que j'avais envie de mettre à l'honneur par le biais de mes chroniques; à bon entendeur bien sûr.
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 Titre : Par : Eternité
Eternité
Je viens signaler quelque chose : Septuple post (oui bon, XD)

Jamais vu ça :shock:

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